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3 oct. 2017

La Lune est à Nous



J’avais un peu peur en commençant La Lune est à Nous et, maintenant que je l’ai terminé, j’ai peur d’en parler.
Même après deux ans à tenir ce bébé-blog, ça m’est toujours aussi difficile de parler de livres qui me touchent aussi personnellement. La force et l’intensité de ces trois cents soixante-dix-sept pages m’ont époustouflé. Je peine déjà à trouver mes mots, à savoir par où commencer…

Arbitrairement et parce qu’il faut bien que je me lance, je vais commencer par les personnages. Au coeur de cette histoire, il y a Olive et Max, deux ados aux caractères bien différents, mais qui m’ont énormément touchés par leur humanité, par la facilité avec laquelle j’ai pu les comprendre et m’identifier à eux. Ils se complètent avec une alchimie rare, jusque dans leurs aventures. J’ai du mal à les imaginer l’un sans l’autre. L’image est naïve, mais ils m’ont vraiment donné l’impression d’être deux pièces d’un même puzzle.

Chacun d’eux a su me montrer ou me rappeler ce que je suis, ce que je pense ou ai pensé, … Par pudeur, je dirais simplement qu’il y a bien évidemment, une part extrêmement personnelle dans cet attachement.

Je suis également obligée de mentionner tous les personnages qui entourent ce merveilleux duos : les membres du Dépôt, le petit frère de Max, les Trois Grâces… Ce qui m’a frappée chez eux, c’est leur diversité de religion, couleur de peau, origines, orientations sexuelles, … Cette diversité est une force du roman, en offrant à chacun une vraie place, en montrant un groupe de personnage qui reflète la réalité bien plus que d’autres romans tout aussi contemporains. Les caractères bien trempés d’Imane, Seb, Val et les autres ont été une bouffée d’air frais pour moi.

Beaucoup des thèmes abordés par l’autrice de La Lune est à Nous sont liés à cette diversité. Les discriminations que subissent les personnages sur la seule base de leurs différences composent une grande partie de l’intrigue. Cindy Van Wilder n’épargne rien au lecteur et, je le dis comme je le pense, certains passages font l’effet d’une grande claque dans le museau. Pourtant, même quand l’autrice décrit ces injustices et la cruauté d’une société un peu trop formatée, elle ne cesse d’être d’une bienveillance absolue envers les personnages et ce qu’ils sont. Subtilement, sa maîtrise du texte lui permet de distiller ses messages, sa révolte et celle des personnages malgré la cruauté et les injustices qu’ils doivent affronter. De la même façon, elle a su montrer toute l’ambivalence d’un monde aussi ouvert que celui d’internet. Les réseaux sociaux sont à la fois un incroyable soutien pour les personnages… Et leur principal antagoniste. Alors que je m’interroge souvent sur le rôle d’internet dans nombre de romans un peu prompts à vouloir en montrer les dérives, c’est un soulagement de voir un roman qui se montre aussi juste, en montrant à la fois le pire et le meilleur peuvent y subsister.

Je me permets une petite digression sur l’écriture inclusive : Sous ce nom étrange se cache une règle d’écriture qui a récemment fait éclore quelques réactions outrées sur la toile. Son objectif est simple puisque son utilisation vise à gommer les inégalités de genres de notre langue. On dira par exemple de 999 femmes et un homme qu’ils sont allé.e.s au marché. Cette règle n’est pas imposée à qui que ce soit, nous sommes tous libre de l’utiliser ou non. S’en servir, c’est donc le choix qu’a fait Cindy Van Wilder. Au premier abord, j’ai été surprise de voir ces petits points apparaître ici et là dans une phrase… Parce que j’ignorais tout simplement que La Lune est à Nous utilisait l’écriture inclusive !

Et ça marche : une fois passée la surprise initiale, ma lecture n’a pas été entravée, je ne me suis pas fracturée de nerf optique ni foulé de paupière. Non, j’ai lu et apprécié le texte à sa juste valeur. Ce choix si simple m’apparaît comme une vraie démarche qui s’intègre si bien avec les valeurs que transmet La Lune est à Nous : en plus d’être une formidable ode à la diversité dans son thème et ses personnages, ce cri du coeur et cette volonté de faire une place à tout le monde se retrouve jusque dans l’utilisation de l’écriture inclusive.

La Lune est à nous est à la fois une bouffée d’air frais et une vilaine claque dans la figure. Mais il s’en dégage une aura de bienveillance qui fait du bien. La diversité est à l’honneur dans un roman bien plus dense qu’il n’y paraît. La justesse et la finesse avec laquelle Cindy Van Wilder présente ses personnages et traite les innombrables messages de ce livre en font, pour moi, un indispensable. Il ne pourra que faire faire du bien, secouer les esprits un peu trop fermés et redonner un peu d’espoir au lecteur.


23 juin 2017

Le Cycle d'Alamänder - Tome 1 : La Porte des Abysses


















Couverture :
J’aime beaucoup cette couverture. Elle représente très bien Ker Fresnel et son ambiance étrange et son architecture alambiquée. Les détails et les couleurs bien choisies y sont pour quelque chose !

Résumé :
Jonas Alamänder, mage et détective, vient de perdre sa maison confisquée par un royaume voisin. Accompagné d'Edrick, l'un des soldats chargés de lui apprendre la nouvelle, et de son fidèle valet Retzel, un facétieux petit démon, il part pour Ker Fresnel, capitale de Kung-Bohr afin d'y plaider sa cause.
Jon se trouve contraint de mener l'enquête sur le meurtre mystérieux de Pallas, conseiller du roi, et de déjouer un complot visant Ernst XXX. Les aventures se succèdent, au cours duquel l'enquêteur montre autant de talent dans l'art de la magie que de maladresse dans ses relations humaines. Pendant ce temps, Maek, un jeune garçon aux penchants morbides, affronte un champ de blé carnivore afin de rallier la fameuse école des T'Sanks.

Avis :
J’ai commencé cette lecture avec un enthousiasme fou : cela faisait des mois (années ?) que j’attendais la nouvelle publication de cette série dont on m’avait dit tant de bien. Peu importait qu’on m’ai spoilé un des grands retournement de situation de la saga, moi aussi je voulais savoir pourquoi Retzel était si drôle.

Je le dis tout de suite : je n’ai pas été déçue. Mieux encore, Retzel est loin d’être le seul élément perturbateur. Entre gags visuels “cartoonesques”, humour absurde ou parodique, il est difficile de ne pas trouver de quoi rire un peu, la palme allant pour moi aux belles absurdités administratives de Kung-Bohr qui m’ont rappelé certains grands moments de mon inscription à la fac..!

Bien sûr, être drôle n’est pas une condition suffisante (ni nécessaire) pour faire un bon livre, mais j’ai trouvé que l’alchimie prenait vraiment bien. Ce premier tome est très introductif et de nombreuses scènes d’exposition (prenant aussi la forme d’extraits de documents en début de chapitre) permettent de découvrir le monde vaste, touffu et très détaillé d’Alexis Flamand. Ces touches d’humour qui émaillent le sérieux du texte allègent ces passages et m’ont gardé attentive pendant ces longs exposés. Mieux, j’en redemandais !

Il faut bien avouer également que l’imagination dont l’auteur fait preuve est assez bluffante. Entre les carno-céréales, les Macrovores, l’architecture de Ker Fresnel, il y avait de quoi encourager mon amour des mondes bien fait. Oui, la personne qui va lire le moindre bout de papier posé sur un paillasson dans un jeu The Elder Scrolls, qui va se jeter sur un art-book décrivant un des mondes de Magic: the Gathering ou qui va lire tout ce qui est possible sur la vie et l’oeuvre de Lovecraft, c’est moi. J’imagine que cela vous aidera à comprendre comment j’ai pu me passionner pour le système d’éclairage de Ker Fresnel ?

Qui plus est, Alexis Flamand sait également étayer ses concepts sur de vraies bases qui, autre plaisir coupable, ont ravi ma fibre biologiste. Je suis probablement la seule personne a avoir ri à la mention du duché de Copépode, non ? Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé que ces connaissances ajoutaient un peu de profondeur au monde d’Alamänder en permettant à l’auteur de déployer des trésors d’imaginations qui n’auraient peut-être pas été possibles sans certaines connaissances préalables. Rassurez-vous cependant, ce n’est pas un livre qui s’adresse à des biologistes ou des scientifiques et le texte reste accessible, l’objet de mon propos n’étant que de vous expliquer pourquoi ce monde si riche et original m’a semblé se tenir d’une façon ô combien cohérente.

Mon envie de mondes détaillés est bien construit a clairement été satisfaite à cette lecture. C’est tant mieux car l’intrigue démarre plutôt lentement : une nécessité quand on a tout un monde à découvrir. Ce premier tome est, comme je le disais plus haut, un tome d’introduction. Cependant, une fois la première moitié passée, l’intrigue comment à prendre son envol et prend de plus en plus d’importance. Je me suis laissée embarquer sans sourciller, toujours aussi avide d’en découvrir plus. Il faut dire que j’ai trouvé le style de l’auteur franchement addictif, tant à cause de ses petites piques ici et là que part les personnages haut en couleurs mais jamais caricaturaux qu’il propose.

Mention spéciale au roi Ernst XXX, que j’hésite encore à qualifier de génie de la politique ou de sombre abruti mégalomane. En tout cas je l’aime bien. Les autres personnages ne sont pas en reste et j’ai trouvé difficile de ne pas s’attacher à eux. Même les antagonistes, les esprits maléfiques les plus retors, ne sont pas dénués d’intérêt. Qu’ils soient mystérieux ou franchement étranges et malsain, aucun personnage n’est inintéressant. Le seul point qui aura un peu péché pour moi aura été la façon dont les relations entre les personnages se tissent, puisque certaines m’ont parfois semblé un peu forcées. Mais c’est un point vraiment mineur et qui, à aucun moment, ne m’a empêché de me coucher à des heures déraisonnables juste pour finir le chapitre en cours.

Ainsi, sous couvert d’une “banale” enquête sur un meurtre bien mystérieux, de grands secrets vont (évidemment) être mis au jour par nos héros… L’intrigue progresse tout d’abord lentement mais prend finalement son envol, avec une progression remarquable. Jusqu’à arriver à une non-conclusion qui m’a fait hurler de frustration tant il devrait être interdit par la constitution de terminer un livre ainsi ! Heureusement, le premier tome paraîtra dans quelques petits mois… L’attente risque d’être longue.

Personnage préféré :
Je me suis passionnée pour les aventures de Maek, jeune garçon taciturne et intelligent, dont les aventures se déroulent bien avant celles de Jon et Retzel. J’ai trouvé sa détermination fascinante et ses aventures aussi surprenantes qu’intéressantes, abreuvant une fois encore ma soif de découverte. Considérant son incroyable évolution, j’ai vraiment hâte de voir quel rôle il jouera dans la suite de l’intrigue.


La Porte des Abysses est un premier tome d’une saga qui déjà, fait preuve d’une grande intelligence dans la construction de son monde et de ses personnages. A la fois drôle et bien pensé, j’ai passé un très bon moment à suivre les aventures de héros attachants et aux fortes personnalités.

5 mai 2017

L'Alchimie de la Pierre








Auteur : Ekaterina Sedia
Editeur : Le Belial'
Traduction : Pierre-Paul Durastanti










Couverture :
Si ce n'est pas la couverture qui m'a attiré l'oeil, j'ai malgré tout aimé détailler cette illustration de Nicolas Fructus : les rouages, les cheveux, les éclats de porcelaine... En fait, j'aime encore plus l'atmosphère qui s'en dégage après avoir terminé ma lecture et qui correspond étrangement à mon état une fois le livre terminé ! Cerise sur le gâteau : des illustrations en entêtes de chapitres en font un très bel objet !

Avis :
Tout d'abord, je ne peux que remercier Babelio et Le Bélial' pour m'avoir donné l'occasion de découvrir l'Alchimie de la Pierre.

là où le livre a tout de suite brillé, c'est par ses descriptions qui font la part belle aux couleurs et aux odeurs. L'autrice livre ainsi une vision vibrante de son univers et de la ville dans laquelle se déroule l'intrigue. Des tons colorés et chaleureux des beaux jours à la noirceur et à l'odeur de suie et de sang des combats, chaque nuance est maîtrisée, placée avec précision comme un coup de pinceau sur un tableau. Toute cette palette de couleurs et les odeurs associées n'ont pu que me happer pour me plonger au coeur de cet univers, directement aux côtés des personnages. Pourtant, c'est également un texte exigeant qui nécessite toute notre attention pour être vraiment compris et assimilé, mais le jeu en vaut largement la chandelle tant chaque phrase a sa place dans ce très beau texte.

On va ainsi y découvrir la vie et les déboires de Mattie, automate alchimiste au coeur d'une large cité jamais nommée. Les bouleversment qui vont suivre m'ont secouée à de nombreuses reprises : on y trouve à la fois de la beauté – celle du texte et celle de belles relations humaines – mais aussi tellement de cruauté. J'ai tourné les pages une à une, guidée par l'espoir d'y voir une éclaircie, jusqu'à la fin déchirante qui m'a laissée vide et triste. Et pourtant, même cette conclusion terrible laisse entrevoir un rien d'espoir.

Je ne vous cacherai pas non plus que de nombreux passages ne m'ont que trop rappelé notre monde : Les individus sacrifiés pour la politique des uns et la guerre des autres, les discriminations arbitraires et stupides qui broient des populations entières et qui brisent Mattie l'automate émancipée que personne n'accepte vraiment... Je n'ai pu qu'y voir une autre vision de notre monde, une version différente d'un système absurde qui va sacrifier des individus pour pouvoir continuer à fonctionner. Mais malgré la cruauté, l'absurdité et la violence, de belles choses arrivent et ajoutent un peu de douceur et d'espoir à cette histoire. Oui, j'ai eu le coeur serré par L'Alchimie de la Pierre parce que tout les personnages font preuve d'humanité, dans tout ce qu'elle a de pire et de meilleur.

Les scènes d'actions se font ainsi très rares et courtes pour laisser toute leur place aux personnages et même les passages les plus durs se déroulent parfois en huis clos, au sein d'une maison recouverte de rosiers... N'en attendez pas un rythme effrenné car, même si ces 250 pages passent très vite, l'intrigue prend plutôt une allure de lent crescendo implacable : Mattie ne peut rien empêcher et ça a été terrible de la voir se débattre en vain. Chaque progrès n'est qu'une illusion. Un moment est forcément venu où j'ai compris que cette histoire ne pouvait pas se finir bien. Même plusieurs jours après l'avoir refermé, écrire cette chronique me replonge dans la même amertume...

Personnage préféré :
Comment ne pas tous les aimer, je ne sais pas... Et surtout, comment ne pas apprécier Mattie ? Elle n'est pas faite de chair et de sang mais elle se montre pourtant bien plus humaine et compréhensive que bien des gens. J'ai beaucoup aimé la subtilité avec laquelle ce personnage mécanique se montre bien plus sensible qu'il n'y parait et comment, petit à petit, j'ai oublié complètement qu'elle est un automate.


Je crois qu'il y a assez peu de lectures qui, du début à la fin, font preuve d'autant d'humanité dans les sujets qu'ils traitent. Ekaterina Sedia nous offre un roman poétique, beau mais aussi très cruel. Dans cet univers, au fond, tous luttent pour trouver leur place, qu'ils soient femmes, ouvriers, orphelins... Ou automate émancipée qui ne rêve que de liberté.

15 avr. 2017

Vidéo : La Dernière Terre - Intégrale 1 (Édition Agrevine)


Après deux ans d'attente, il est enfin arrivé : le coffret collector de La Dernière Terre ! Il est temps de voir le résultat.


N'hésitez pas à partager votre avis ! 

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Quant à ma chronique, elle est ici !

20 mars 2017

Les Outrepasseurs - Tome 1 : Les Héritiers








Auteur : Cindy Van Wilder
Editeur : Gulf Stream Edition
Traduction :









Couverture :
Rien qu'à l'achat du livre j'ai été surprise en découvrant que la couverture est ajourée pour dévoiler une partie de l'illustration cachée sur le rabat de couverture ! C'est presque deux couvertures pour le prix d'une, avec une première toute en élégance avec de jolies dorures et une seconde illustration bien cachée. J'aime vraiment cette idée et cela donne un petit caractère spécial au livre.

Avis :
Si le début de l'histoire me semblait relativement classique – un adolescent comme les autres qui découvre qu'il ne l'est pas – j'ai été très vite plongée dans l'histoire : j'ai lu la première moitié d'une seule traite et j'en aurais sûrement fait de même avec la seconde si la vie réelle ne s'était pas manifestée.

Pourtant, on en apprends assez peu sur Peter, le héros, dans ce premier tome puisque l'intrigue se porte essentiellement sur le passé. Après quelques dizaines de pages, c'est donc vers le XIIIe siècle que la narration se porte. Commencer une série par un très long retour en arrière me paraît quelque chose de plutôt risqué en temps normal, mais c'est ici très bien exécuté : le style de l'auteur y est pour beaucoup bien sûr, mais c'est surtout la qualité des descriptions qui m'a marquée. Cindy Van Wilder a su atteindre un équilibre entre précision et narration, ceci sans tomber dans la lourdeur. Bref : on passe du monde moderne au moyen-âge avec une facilité déconcertante.

Cette 'histoire dans l'histoire' s'articule autour d'une petite communauté d'hommes et de femmes perdus au cœur d'un mystère surnaturel. Les personnages sont plutôt nombreux mais la tête de linotte que je suis n'était pas vraiment perdue, ne serait-ce que grâce à l'organigramme en fin de volume qui m'a permis de m'y retrouver en cas de doute. Petit à petit, leurs déboires révèlent une petite partie de l'univers de l'auteure. Ce qu'on découvre au fil des pages m'a captivée, aussi bien à cause de l'atmosphère sombre et mystique qu'en raison de mes sentiments contradictoires envers les Fées, à la fois fascinantes et repoussantes.

Dans une moindre mesure, c'est également le sentiment que j'ai envers les protagonistes. Loin d'être des héros, ils sont tous assez humains, avec leurs défauts et leurs qualités. Même s'ils sont très nombreux, je n'ai pas eu de mal à les identifier les uns des autres parce que chacun d'eux a son originalité, un élément qui permet de le distinguer des autres.

Grâce à eux, on apprends donc tout (ou presque ) sur les origines des Outrepasseurs . J'étais presque déçue quand le récit de leurs aventures s'est terminé pour en revenir à Peter mais c'est sans compter sur la fin du livre qui a su titiller encore plus ma curiosité, au point que, si j'avais eu le tome 2, j'aurais enchaîné immédiatement. A l'heure où le quatrième et dernier tome arrive dans nos bibliothèques, je commence seulement la série mais... Mieux vaut tard que jamais !

Personnage préféré :
Je suis obligée (oui) de penser au Chasseur... Et pourtant, c'est un des personnages les moins sympathiques du monde, mais il est fascinant. Je me sens presque mal à l'aise à l'idée de me dire que c'est lui qui m'a le plus marquée dans ce premier tome, parce qu'il est malsain jusqu'au bout des ongles... Mais d'un autre côté, il a une classe folle et un charme étrange... Mais si dérangeant... Bref : je suis confuse par ce personnage mystérieux et effrayant à la fois ! Brrrr.



Malgré le pari risqué de commencer une saga par un très long retour en arrière, les faits sont là : ça marche. J'ai été plongée très vite dans une histoire truffée de magie, de mystères et de créatures surnaturelles soutenue par des descriptions très immersives et un style efficace. A peine commencée, je suis déjà convaincue par cette saga.

11 mars 2017

Mars Horizon











Auteurs : Florence Porcel, Erwann Surcouf
Editeur : Delcourt
Traduction : -









Couverture :
C’est une très jolie BD que j’ai là entre les mains et rien que la couverture ne présage que du bon : un design épuré et de très belles couleurs vives et contrastées font honneur à la BD. Il ne m’en faut pas plus pour avoir envie de lire !

Résumé :
Ils sont psychiatre, médecin, ingénieur, pilote ou encore botaniste : ce sont les ambassadeurs de la première mission habitée vers Mars. Mais comment réagiraient les humains à 150 millions de kilomètres de la Terre ? Quel lien les unit à Mars ? C'est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur cette magnifique et dangereuse planète... Un récit de "vulgarifiction" piloté par Florence Porcel et Erwann Surcouf.

Avis :
Quand j’ai terminé Mars Horizon, j’ai fermé le livre, traîné cinq minutes sur les réseaux sociaux. Et j’ai rouvert le livre, en le feuilletant au hasard. Elles sont peu nombreuses, les BDs qui me conduisent à faire ça, mais généralement c’est bon signe : je n’en ai pas eu assez ! Pourtant, cent dix huit pages, c’est beaucoup. C’est presque deux fois plus qu’un album de Blake & Mortimer, mais ça se lit vite, si vite… Trop vite ?

Vous l’aurez compris, je pense : j’ai été embarquée quasi-instantanément dans cette aventure colorée, racontée au jour-le-jour comme des petites tranches de vie. C’est Jeanne, la communicante et première citoyenne permanente de Mars, qui raconte aux travers de “vlogs” comment cette mission a pu aboutir. Pendant ces vraies-fausses vidéos, elle s’adresse directement au lecteur, explique comment une base martienne a été rendue possible, raconte son enthousiasme et son émerveillement. Lorsqu’elle quitte ce rôle, on retrouve le reste de l’équipage et leurs péripéties martiennes. C’est une forme qui marche drôlement bien, même si les transitions entre les différentes journées m’ont semblées parfois un peu abruptes. Mais honnêtement, je n’ai pas envie de chipoter pour si peu, parce que les faits sont là : j’étais plongée dedans.

J’ai aimé l’alchimie entre les personnages et même si on ne sait presque rien d’eux, j’ai pu m’y attacher grâce à des dialogues bien écrits et qui sonnent juste, jusque dans les petites piques de Nikash ! De manière plus générale, c’est une histoire qui reste très humaine, presque intimiste en s’attachant à la psychologie de l’équipage et à des petits moments de vie parfois anodin : Un petit déjeuner mettra l’emphase sur l’enthousiasme de Jeanne, un “Code Licorne” répondra à des questions auxquelles personne ne pense mais expliquera aussi comment six personnes ont pu se supporter pendant un périple si long…

Mars Horizon est une bande dessinée de vulgarisation et de fiction qui met donc l’accent sur l’émotion, et le plus grand moment pour moi a été l’aboutissement de la mission “HELLO”, plus encore que la conclusion du livre ! Quoi qu’il en soit, toute la force de cette BD c’est de mêler ces émotions avec l’aspect plus pragmatique de la science, de l’exploration spatiale et surtout de la psychologie. On sent tout le travail de documentation et de recherche pour décrire au mieux à quoi pourrait ressembler une telle mission, mais jamais on n’oublie de s’émerveiller et cela passe parfois par des astuces aussi simples que de donner un nom amusant à un rover. Amateurs de pop-culture, ça vous plaira !

Et puis bien sûr, il y a les dessins d’Erwann Surcouf. Son style épuré et coloré sert vraiment l’histoire en apportant toute une gamme d’émotion sur les visages des héros. Pour une histoire telle que celle racontée ici, c’était exactement ce qu’il fallait ! Et je ne peux pas terminer cette chronique sans mentionner les croquis et petites notes sur les pages en fin de chapitres : c’est drôle et pertinent, un petit bout d’aventure Martienne en plus !

Après avoir lu Mars Horizon, j’ai l’impression d’avoir attrapé et avalé une petite boule d’émerveillement. C’est le genre de lecture qui me motive et ravive mon envie de me lancer dans la vulgarisation, parce que dès qu’on parle un tant soit peu de sciences, je suis enthousiaste comme jamais et j’ai envie de partager tout ça. Non, je n’ai pas eu assez de ces cent dix huit pages et pour l’instant, Mars Horizon ne rejoindra pas ma bibliothèque : Il est avec moi, à côté de mon lit, pour que je puisse le feuilleter avant de dormir.

Personnage préféré :
Ca n’est vraiment pas facile de choisir parce que l’enthousiasme de Jeanne est contagieux et que chaque personnage a son petit quelque chose d’attachant, mais je suis obligée de choisir Nikash et son humour nul ( ? ) tout le temps. Il m’a fait rire, et ça, c’est bien !




Un trait épuré, des couleurs vives et une aventure qui m’a embarqué, émerveillée comme peu d’oeuvres de BD ont su le faire. L’enthousiasme qui se dégage de cette BD fait du bien et me conforte dans l’idée que, oui, la science, c’est génial. Alors lisez Mars Horizon, parce que ça fait rêver.


16 juil. 2016

Le Porteur de Lumière - Tome 2 : Le Couteau Aveuglant






Auteur : Brent Weeks
Editeur : Milady / Bragelonne
Format : Broché










Couverture :
Non, vraiment, ces couvertures là, je ne peux pas les apprécier… Ici, même problèmes que sur le premier tome : pas de décor, trop de retouches, le haut de l’image coupé. J’aime pas. C’est d’autant plus dommage que le modèle et son costume sont plutôt classes, mais là c’est trop pour moi ! En plus la pose est si proche de celle de la couverture du Tome 1 que je les ai confondus et j’ai cru avoir acheté deux fois le même ! Gah !

Résumé :
Chaque lumière dissimule un secret. Chaque secret porte en lui une révélation.
Gavin Guile se meurt. Il croyait encore avoir cinq ans de répit avant de succomber au sort de tous les Prismes. En vérité, il lui reste à peine une année… À travers le monde, la magie des couleurs devient incontrôlable et menace de destruction les sept satrapies. Les anciens dieux reviennent à la vie, levant une implacable armée de spirites. L’unique salut pourrait se trouver du côté du frère renégat de Gavin. Celui dont il a volé la liberté il y a seize ans…

Avis:
Brent Week est un psychopathe. Vraiment. La  fin du premier tome m’avait fait hurler et râler et… Bon, le tome 2 m’a fait continuer.

Toute cette frustration ne vient pas de nul part, bien sûr ! Cet auteur est un vrai sadique et j’ai même envie de dire “abandonnez tout espoir vous qui entrez”. Cette fois encore, l’intrigue est de haute volée, faisant la part belle à la politique et aux complots sur fond de guerre idéologique. Même un simple jeu de carte inspiré de Magic: the Gathering prendra ici une tournure politique !

La situation évoluera parfois très vite. Si vite qu’on ne pourra qu’être surpris par certains retournements de situation hallucinants, l’auteur n’hésitant pas à totalement déconstruire ce qu’il a pu mettre en place, multipliant les fausses pistes afin de mieux perdre le lecteur. C’est bien simple : on ne peut se fier à rien ni personne, ou presque ! Et par dessus le marché Brent Weeks joue avec le lecteur, donnant un peu d’espoir ici ou là, pour mieux le reprendre plus tard et rendre la situation encore plus critique.

Au milieu de tout ça, les personnages se débattent tant bien que mal pour arriver à leurs fins. Ce second tome est un peu le tome de la perte de contrôle pour eux tant les choses s’emballent. Kip y aura une place plus importante et va évoluer, grandir tout en gardant ce qui fait le charme du personnage : Sa langue bien pendue ! Il offre de sacrés moments de rigolade à lui seul.  J’ai également beaucoup aimé découvrir les nouveaux compagnons qu’il rencontre à la Chromerie. Lui comme les autres sont très bien dépeints par l’auteur.

A travers les héros et les nouveaux venus,, on en découvre également un peu plus sur l’univers riche et complexe mis en place par Brent Weeks. On commence également à sentir qu’une intrigue de plus en plus grande ampleur est en train de se développer. L’auteur sait où il va avec ses personnages et on le sent. Il les dirige d’une main de maître et sait comment nous les rendre sympathiques ou détestables, parfois avec de simples détails aussi simples qu’une fiole d’huile… Et ce constat est valable tant pour les nouveaux personnages que pour les anciens, qu’on découvre encore un peu plus.

La force de ce deuxième volume comparé au premier qui passait beaucoup de temps à poser les bases de l’univers, c’est que l’action, les moments de tension sont bien plus présents. J’ai eu l’impression que le rythme était ainsi plus soutenu, plus haletant jusqu’à une conclusion aussi surprenante que frustrante. Les derniers chapitres sont particulièrement savoureux et riches en matière de surprises. L’action, qui m’avait semblé un peu confuse auparavant, est ici claire et rudement bien menée. Avec toutes les pistes ouvertes par l’auteur, je ne peux que m’interroger et m’impatienter pour la suite !

Personnage préféré :
Si Liv était celle qui accompagnait Kip dans le premier tome, il va cette fois faire la rencontre de Teia, une apprentie garde noir que j’ai beaucoup aimé. Intelligente et déterminée, elle tente tant bien que mal d’outrepasser son statut d’esclave. J’aime sa franchise et son honnêteté ainsi que l’amitié qui de développe entre elle et Kip. Elle arrive même à garder un certain optimisme alors que sa situation n'est pas des plus facile. En bref, je l’ai trouvée aussi sympathique que Liv était énervante à mes yeux ! J’espère vraiment que Teia aura l’occasion d’évoluer de façon intéressante.




Une suite de haute volée pour une série qui a déjà commencé très fort. Plus dense en action que le premier tome, le rythme est mieux géré et les personnages sont toujours aussi attachants. L’intrigue et les personnages sont toujours aussi attachants et l’univers s’étoffent encore plus et ce n’est que pour le mieux !

3 févr. 2016

Dune







Auteur : Frank Herbert
Editeur : Pocket
Format : Broché











Couverture :
Je la trouve vraiment superbe. Presque minimaliste, pourtant elle fait son petit effet ! J’aime beaucoup la simplicité et l’élégance de cette couverture, avec les lettres qui font à la fois figure de titre et d’illustration. Je trouve que le fond noir contraste bien avec la couleur des dunes qu’on aperçoit dans les lettres du titre et le rendu final est très classe. Je trouve vraiment que c’est un super design et qui rend très très bien sur une couverture.

Avis :
Mais quelle claque magistrale.

J’ai mis beaucoup de temps à commencer ce livre, par peur de la déception face à un livre considéré comme un pilier de la Science-Fiction. Mais heureusement, en plus de tenir ses promesses, Dune a surpassé toutes mes attentes à tel point que plusieurs semaines après ma lecture, je ne suis pas tout à fait revenue d’Arrakis.

Le style de l’auteur a beaucoup joué dans mon appréciation du livre. Ce n’est pas une écriture des plus facile d’accès mais je l’ai trouvée très poétique et juste. Il a su donner une vraie ambiance à son roman, quelque part entre mysticisme et aventure. Et c’est beau, tout simplement. Certains passages sauront vous transmettre l’âpreté d’un combat alors que d’autres exprimeront avec force les sentiments des personnages. Le tout forme un très beau texte, tant dans la forme que dans le fond.

Et en effet, loin d’être une “simple” épopée futuriste, Dune amorce de nombreuses pistes de réflexion. Y sont questionnées le fanatisme religieux, l’attrait du pouvoir, l’influence de l’homme sur son environnement et bien d’autres sujets. Dune cherche ainsi à interpeller le lecteur tout en approfondissant son intrigue déjà dense. Ce roman est certes un ouvrage de fiction mais son ancrage dans notre monde est bien réel : ceci se traduit par noms propres qui semblent hérités de notre réalité que par les sujets abordés, qui se montrent aujourd’hui encore d’une pertinence et d’une intelligence frappante. La Science-Fiction a toujours été un un genre littéraire qui posait beaucoup de questions, et Dune ne déroge pas à la règle,

L’histoire met en scène des personnages riches et intéressants. Même les Harkonnen, pourtant un poil caricaturaux par moments, ont su m’intriguer. Au final, Dune empruntant certains de ses codes à la tragédie, que les rivaux des Atréides (ben oui) suintent la méchanceté n’est ni surprenant ni dérangeant à la lecture, bien au contraire. Cela s’inscrit vraiment bien dans la logique de l’histoire et dans l’univers. Les héros, eux, sont très bien développés : attachants, pétris de doutes un instant puis pleins de certitudes, ils sont le théâtre de beaucoup de conflits intérieurs. Leurs émotions et sentiments malmenés au cours du récit leur donnent à la fois crédibilité et profondeur. On vis vraiment leurs péripéties avec eux, on a peur, on s’inquiète et on se révolte pour et avec eux. Certains passages sont ainsi réellement forts en émotion.

Comme je le disais plus haut, l’histoire est complexe et dense mais qui reste largement accessible au lecteur, même si la lecture des annexes pourra apporter quelques informations complémentaires. C’est en tout cas de la grande Science Fiction, très humaine et épique, teintée à la fois de fatalisme et d’espoir. L’univers qui y est présenté, loin de laisser toute la place aux immensités de l'espace, fait la part belle à l’humanité et à un monde étrange et inconnu : Arrakis. J’ai vraiment du mal à revenir de ce monde si passionnant, riche, complexe, à la fois beau et terrible. Comme les héros de Dune, on ne ressort pas indemne d’une aventure sur cette planète. Je ne peux dire qu’une chose : Lisez Dune.

Personnage préféré :
J’ai beaucoup apprécié Jessica, non seulement parce qu’être une dame du Bene Gesserit, c’est trop la classe avec des capacités de fou, mais aussi parce que j’ai vraiment aimé le développement de ses relations avec Paul, son fils et personnage principal de Dune. On voit et on ressent vraiment les tensions qui naissent et grandissent entre eux. Jessica est un des personnages que j’ai trouvé les plus intéressant : elle doit sans cesse cacher ses sentiments et ses émotions. Entièrement dévouée à ses objectifs, elle est intelligente et posée tout en restant sensible. C’est vraiment un personnage que j’ai beaucoup aimé suivre, tant à cause de sa sensibilité que des dilemmes qu’elle affronte tout au long du livre.



Comment ne pas tomber amoureux d”un tel ouvrage ? Entre l’intelligence du récit, les personnages attachants, l’univers riche et l’écriture magnifique, Dune mérite clairement son statut de monument de la Science-Fiction.

29 nov. 2015

Rose Morte - Tome 3 : Flétrissures






Auteur : Céline Landressie
Éditeur : Milady (Bragelonne) Sortie Mars 2016
Format : Broché (Poche)










Couverture :
Le tome 3 n’étant plus édité pour l’instant, je ne commenterai pas la couverture actuelle. Ce paragraphe sera donc réécrit lorsque sera révélée la couverture de la réédition du tome 3.

Résumé :
France, milieu de XXe siècle. Le monde mortel se délite en livrant bataille au IIIe Reich, dont la violence et la cruauté sont sans équivalent. Malmenée par ces horrifiantes évolutions, la société obscure se débat simultanément dans ses propres dissensions.

Loin de s’apaiser, les conflits qui la secouent ont gagné en ampleur, amenant un improbable triumvirat composé d’Artus, Olaf et Raugmundr, a des décisions drastiques. Mais les choses prennent une fâcheuse tournure. En dépit des injonctions de son mentor, Rose n’a alors d’autre alternative que se jeter dans une course contre la fatalité... 

Avis :
Je n’ai pas attendu bien longtemps après la fin du second tome : je me suis jetée sur le 3 juste après ! 

Encore une fois, l’auteure joue avec les possibilités de l’immortalité de ses personnages, en explorant une nouvelle époque, toujours aussi bien choisie. J’étais très curieuse de voir comment l’intrigue allait évoluer. Ici, le contexte est donc bien plus proche de nous et beaucoup plus parlant. Comme en écho à cette proximité temporelle, le monde des humains et la réalité historique sont bien plus présents dans l’intrigue. On sent réellement que le lien entre les Immortels et les humains, que j’avais déjà évoqué dans ma critique du tome 2, évolue avec les époques. Ici, les deux mondes sont liés et s’influencent bien plus qu’aux époques des précédents tomes. C’est un aspect qui me plaît toujours autant dans l’univers de Rose Morte, qui donne un côté plus réel aux vampires imaginés par Céline. Les rapports de force ne sont pas fixés, entre les deux mondes, et même si les Immortels ont, à priori, l’avantage, l’Humanité peut tout faire basculer à tout moment. Encore une fois, c’est un univers qui évolue réellement avec les époques, on a une vraie notion du temps qui passe sans que l’on se perde. Le récit garde la même force immersive, toujours grâce aux nombreuses recherches de Céline. 

A l’instar du monde, les personnages changent également. Pendant les deux siècles écoulés, Rose a encore changé et gagné en expérience. On sent réellement une progression au fil des tomes et on découvre à chaque fois ses évolutions tandis que Vassili semble s’ouvrir un peu plus, en particulier en présence d’Adelphe. La richesse et la profondeur des personnages est toujours aussi bien exploitée, chaque nouvelle péripétie nous permettant de les voir sous un jour nouveau. Attachant comme ils le sont, j’ai, une fois de plus, vraiment pris très à cœur leurs aventures et les dangers sans cesses grandissants qui les poursuivaient. Avec eux, j’ai tremblé de colère ou de rage au cours d’une aventure qui ne peut pas laisser indifférent.

En effet, j’ai été beaucoup plus touchée que dans les tomes précédents par le contexte historique et politique. Autant le dire, ça a été une lecture parfois éprouvante et j’ai du parfois faire des pauses face à la difficulté de certaines images évoquées… En effet, beaucoup de questions morales se posent au cours de l’intrigue. Dans cette période troublée, ce sont les valeurs des uns et des autres qui s’opposent. Là où, dans les volumes précédents, on avait l’occasion d’apercevoir la bestialité des membres de la société obscure, ils se révèlent ici bien plus humains que l’humanité à ses heures les plus sombres ! Les rôles sont inversés et les monstres ne sont pas ceux que l’on croit….  Certains passages sont ainsi assez durs et j’ai parfois été en désaccord avec certains décisions de Rose, mais comment lui en vouloir face aux situations auxquelles elle est confrontée ? Comment lui reprocher de se laisser aller à ses émotions ? On a ainsi droit à des chapitres vraiment intenses qui nous rappellent avec justesse à quel point l’humanité est capable du pire comme du meilleur… C’est le cœur serré que j’ai lu certains passages tant l’auteure a su trouver les mots justes pour me faire ressentir les émotions de ses personnages. Plus que jamais, cette aventure-ci se lit aussi bien avec ses yeux qu'avec le cœur.

Enfin, l’action est bien plus présente que dans les tomes précédents. Loin des complots, nos héros sont cette fois face à une situation des plus dangereuses et les enjeux sont énormes. J”ai vraiment eu peur pour eux à mesure que les péripéties s’enchaînent, jusqu’à un final explosif, d’une force épique impressionnante. Un combat que je qualifierais presque de dantesque. Le ton va crescendo tout au long du récit. La conclusion, elle, contraste avec cette agitation et nous offre des scènes touchantes, décrites avec une vraie sensibilité. Je les ai ressenties comme une vraie bouffée d'air frais tant ce tome était difficile à aborder et riche en émotions.

Personnage préféré : 
Cette fois, je vais répondre Artus ! Rassurez-vous, j’aime toujours autant Rose, et je n’ai jamais cessé de la soutenir ! Cette fois, je pensais juste mettre en avant l’importance du comte de Janlys car, paradoxalement, il est très peu présent dans ce tome. Cette absence, ainsi que sa cause, révèlent beaucoup de choses chez les autres membres du groupe, des traits de caractère inexplorés, des émotions qu’on ne leur connaissait pas forcément… Si on en doutait encore, c’est là qu’on peut vraiment comprendre à quel point Artus est important pour le reste du groupe. Son absence sera aussi l’occasion de faire évoluer certaines relations entre les personnages de façon parfois… Surprenante ! Évidemment, Rose est la plus touchée mais elle va se battre de toutes ses forces, tout faire pour résoudre la situation. J’ai eu peur pour Artus, il m’a manqué, et j’ai vraiment soutenu Rose dans sa quête de tout mon cœur !





Encore un coup de cœur pour ce troisième tome, remplit d’action, de choix tous plus difficiles les uns que les autres et d’enjeux terribles. Les personnages sont toujours aussi attachants et sensible, décrits avec élégance et finesse. La seconde guerre mondiale a éprouvé mes nerfs aussi bien que ceux de nos héros dans une aventure riche, conclue par un final incroyable !

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