7 août 2015

Légende (David Gemmell)






Auteur : David Gemmell
Éditeur : Milady (Bragelonne)
Format : Broché (Poche)











Résumé :
Druss est une légende.
Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d'une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours : la mort.

Dros Delnoch est une forteresse.
C'est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l'empire drenaï. C'est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l'envahisseur nadir. Et le vieux guerrier est son seul espoir.

Couverture :
Sachant qu’elle est signée Didier Graffet, ce ne pouvait qu’être une couverture de qualité. La récente réédition du cycle Drenaï (dont fait partie Légende) chez Milady possède des couvertures dans ce style : une arme sur fond noir. Je les trouve très jolies, sobres et assez élégantes, en plus d’être très détaillées pour peu qu’on s’amuse à bien les observer (oui, je m’amuse à ça. J’aime les jolies images).
Bref, c’est une réussite. Le nom de l’auteur tout en dorures brille au soleil et ressort bien, c’est la grande classe. Et tout ça sur une édition poche, en plus !

Avis :
Première chose à dire, ne vous attendez pas forcément à beaucoup plus question histoire que ce qui est présenté sur le résumé : L’enjeu, c’est LA bataille de Dros Delnoch, et tout dans l’histoire y mène. Mais l’intérêt est plutôt ailleurs…

En effet, la bataille en question arrive tardivement, et le lecteur a ainsi tout son temps pour connaître et comprendre les nombreux personnages qui composent l’histoire. Ce sont eux qui constituent le coeur de ce roman :il n’y a pas de gentils ni de méchants, dans Légende. Même les affreux Nadirs sont humains, après tout. Aussi, je n’ai pas détesté Ulric et sa horde d’envahisseur. Au contraire, comme Druss ou comme d’autres, j’en suis venue à le respecter (L’admirer ? P’t’être bien aussi.) pour ses qualités de chef de guerre et pour son intelligence militaire. Même Druss, le héros, la légende que tout le monde admire, n’est pas aussi parfait. Lui aussi a ses défauts. Veillissant, son corps lui fait parfois défaut. Bien que restant quelqu’un exceptionnellement fort, Druss reste lui aussi un homme.

C’est d’ailleurs quelque chose qui est beaucoup mis en avant, dans cette histoire : L’humain, et le courage des hommes et des femmes qui se battent. Malgré la guerr, les morts, les estropiés, les corbeaux, les cadavres, l’auteur arrive toujours à élever ses personnages au dessus du charnier qu’il dépeint pendant la bataille, à montrer des morceaux de bravoure ou de camaraderie, petits ou grands.  

Seule la relation entre deux des personnages principaux m’a semblée artificielle, trop vite jouée. En quelques pages (quelques lignes ?), l’amour parfait est déjà là… A mes yeux, ce n’est ni crédible ni réellement intéressant. Je sais que ‘le destin’ a bon dos, mais j’aurais aimé quelque chose d’un rien plus travaillé sur le sujet, surtout dans une histoire teintée de fatalisme et qui met en scène un univers assez cruel.

La fatalité est d’ailleurs un thème très présent dans Légende : dès le début, on parle déjà de destin, et de la mort qui arrive inexorablement. Pourtant les héros se débattent, et font tout leur possible pour aider la Dros à tenir face à l’envahisseur et c’est bien avant le début de la bataille qu’on apprends vraiment à connaître les personnages. Certains m’ont surpris, en particulier Flécheur et le Gan Orrin, par leurs actes ou leurs paroles. Au final, on en apprends très peu sur leur passé ou leurs motivations, mais David Gemmel a su développer ses personnages dans l’action, dans le présent, sans se soucier du passé. Il a su montrer qu’on n’a pas besoin de tout savoir sur quelqu’un pour l’apprécier et pour se sentir impliqué dans sa lutte.

Autre point fort de l’histoire, la stratégie militaire : l’auteur a su dépeindre les stratégies militaires des défenseurs et des attaquants de façon simple et claire. Il ne suffit que de quelques mots pour comprendre et les informations quand à la défense de la Dros sont disséminées de façon assez espacées pour ne pas submerger le lecteur. Ici, ce n’est pas de la stratégie lourde et rébarbative, mais de la stratégie efficace, tant dans les mots de l’auteur que dans les actions des personnages.

A noter également que la conclusion de l’histoire m’a fait hausser les sourcils. Sans être mauvaise, loin de là, ce sont en particulier les toutes dernières pages qui m’ont un peu déçues par l’utilisation que je qualifierais d’un peu abusive de certains ressorts scénaristiques. Mais mis à part ça, la conclusion reste à la hauteur du roman : Douce-amère et teintée du courage des combattants.

Personnage préféré :
J’ai beaucoup apprécié Serbitar, l’albinos aux étranges pouvoirs qui guide le Temple des Trente. Malgré ses capacités exceptionnelles, il cache certaines fragilités ainsi que des doutes. C’est un personnage assez solitaire, rejeté en raison de son apparence étrange et de ses pouvoirs, il n’a pas beaucoup d’autres compagnons que ses vingt-neuf camarades, mais il ne peut se confier qu’à l’abbé Vintar… C’est ce que j’ai apprécié chez lui, derrière ses apparences de chef sage et avisé, il y a aussi un jeune homme qui peine à comprendre les autres.



Légende raconte une aventure épique qui, bien que sombre, laisse une grande place au courage des hommes et fait la part belle aux sentiments et aux qualités de chacun. C’est une histoire douce-amère du début à la fin. Seuls petits bémols : les toutes dernières pages qui se démarquent trop du reste, et la relation entre deux des protagonistes, un peu trop rapidement expédiée à mon goût.

1 commentaire:

  1. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii <3 Contente de voir que tu as passé un bon moment :D
    Bon par contre, c'est un peu dans tous les Gemmell, les histoires d'amour rapides comme ça. (Mais pas dans Druss la Légende, ça non, mais no spoil :p ) Mais ce n'est pas ce qui porte les histoires alors ça ne me dérange pas !
    Drakitty ronronne, c'est ce qui compte !

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