12 mai 2015

La Dernière Terre (Intégrale 1)






Auteur : Magali Villeneuve
Editeur : Doseïma Productions
(auto édition)
Format : Broché







Résumé :
Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles. Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre.
Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux meours et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale.
Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui uni les antres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.
Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un évènement capacle de bouleverser tout les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?

Couverture :
Qu’elles sont chouettes les couvertures d’Alexandre Dainche ! En fait, je trouve même que le format les dessert presque, j’ai l’impression que ces paysages grandioses mériteraient une fresque murale à elles toutes seule. Toujours est-il que ces deux couvertures ont vraiment une ambiance de mystère approprié pour décrire un monde dont personne, pas même les héros, ne connaît tout les secrets...

Avis :
J’ai découvert La Dernière Terre un peu par hasard et non sans le coup un petit coup de pouce ‘made in’ Wizards of the Coast. C’est surtout le résumé assez mystérieux qui m’a incitée à me lancer et à acheter les deux premiers tomes.


Loin d’être une aventure trépidante, elle était au contraire, bien plus personnelle et intime. L’intrigue du roman est intimement liée à ses personnages, à leurs ressentis, leurs doutes et leurs certitudes et toutes leurs émotions sont décrites avec une justesse et une délicatesse rare. Chacune d’entre elles, aussi simple soit-elle, sera capable de vous serrer le coeur ou, au contraire, de vous le réchauffer. Elles donnent à l’intrigue et aux personnages tout leur sel, les rendent attachants et réels, vraiment humains. Pour qui a un coeur, j’ai vraiment le sentiment qu’il est presque impossible de ne rien ressentir avec cette lecture tant ce roman respire l’humanité dans son sens le plus noble. C’est vraiment difficile de ne pas trouver au moins un personnage à lequel s’identifier.


Puisqu’elle laisse une si grande place à ses personnages, l’histoire se déroule lentement mais ne manque pas de mystères. Au fil des pages, on découvre un monde complexe et riche, politique et humain mais surtout incompris, mystérieux même pour ses propres habitants. Les questions s’accumulent, titillent le lecteur et Magali, sadique, en dévoile juste assez pour nous donner envie de persévérer, de découvrir les mystères que cachent les Brumes et les Cinq Territoires.


Ce rythme tranquille, loin de nuire au récit, apporte au contraire un certain sentiment de tranquillité. L’auteure se fera ainsi un plaisir de détruire ce sentiment au moment opportun, donnant une vraie force force aux évènements les plus marquants. Et ceux-ci ne manqueront pas de marquer avec violence les personnages et les fondements mêmes de leur monde et de leur société. Tout fini par être remis en question, à tel point qu’il est difficile d’imaginer comment les Cinq Territoires en seront changés. L’histoire de La Dernière Terre a des conséquences lourdes, sur le monde mais aussi (et surtout) sur les personnages qui évoluent dans des directions parfois bien surprenantes.

Étant moi-même plutôt introvertie, j’ai souvent beaucoup de mal à exprimer les choses. Parler d’un livre qui m’a autant touchée, ça n’a pas été facile. Ça m’aura pris des mois et deux tentatives pour arriver à quelque chose qui puisse exprimer à peu près correctement ce que j’ai ressenti. Sur ce point, j’admire vraiment l’écriture de Magali Villeneuve qui sait trouver les mots justes et décrit son univers, ses personnages et surtout l’intimité de leurs émotions avec finesse et délicatesse. Malgré l’intrigue qui se montre parfois dure, entre racisme et abandon, la plume de Magali reste douce, presque tendre, pour ces héros si attachants. Je n’ai pas pu en détester un seul, même dans leur pires moments, parce qu’ils ont toujours su montrer au moins une petite parcelle d’eux-même qui mérite d’être aimée. Ecrire des personnages aussi touchants, je pense que c’est un talent rare, qui montre une vraie compréhension de tout ce qui est humain.

Personnage(s) préférés :
Deux  tomes, deux personnages ! En fait, c’est amusant parce que chacun des tomes m’a fait apprécier plus particulièrement un personnage. Dans le premier, c’était Melgar Cenerianh, le Haut-garde taciturne, qui semble aussi froid qu’un bloc de pierre… Pourtant Melgar (que j’appelle Tonton, il se trouve qu’au final ça lui va pas si mal :D) cache beaucoup de choses derrière ces apparences dont il ne sait pas se défaire…

Au cours du second tome, ma préférence pour Melgar s’est confirmée, et l’évolution du personnage m’a fait énormément plaisir. J’avais envie de lui crier qu’il fallait qu’il continue comme ça, qu’il avait raison d’agir ainsi, en particulier au cours d’un passage qui est sans doute l’un des plus important de ce tome. En réponse, il m’aurait sûrement regardée avec un drôle d’air. Au cours de cette même scène était présent mon second personnage préféré, Nelgoth de Tilh. Et là je me fais jeter des pierres ! Nelgoth, le pauvre, a souvent mauvaise réputation à cause de certains de ses actes et son comportement envers Reghia, sa fille. Pourtant, au cours du tome 2 (c’était au début si je me souviens bien), le personnage se livre un peu plus, et là ça a été presque un choc pour moi, tout comme pour lui, je crois bien..! Je n’ose pas en dire beaucoup, en espérant que d’autres comprennent aussi ce qui l’a conduit à se conduire de façon aussi infecte. Au cours du tome, on sent également qu’il commence à changer, peut-être à comprendre un peu mieux les choses, lui aussi. Ces changements sont parfois subtils, mais j’ose espérer qu’il persévère dans cette voie… Courage piti Nelgoth ! Tu peux le faire !! (et lui de m’assassiner du regard, sûrement.)

Melgar et Nelgoth partagent d’ailleurs cette tendance à cacher du mieux qu’ils le peuvent leurs sentiments derrière différentes façades mais ils ont tout les deux différentes façon d’aborder les épreuves passées et présentes. C’est difficile d’expliquer à quel point je les apprécie, ces deux là, et tout ce que j’espère, c’est qu’ils continueront sur la bonne voie !





Vous l’aurez compris, La Dernière Terre est un roman qui marque. C’est un récit à la fois dur et délicat qui touche les sentiments des personnages, mais aussi aux nôtres. Les mystères des Cinq Territoires se dévoilent pour faire évoluer les personnages et leur monde dans un roman qui se montre très humain et intimiste, malgré certains évènements parfois très durs.

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Actuellement, La Dernière Terre n'est plus disponible, mais une réédition est en projet ! Un collector édition limité est disponible à la réservation. Au programme, couverture en simili cuir, illustrations et enluminures ainsi qu'une toute nouvelle illu de couverture ! Bref. Plein de goodies et de bon temps en perspective avec des auteurs A-DO-RA-BLES qui en font un max pour faire plaisir ! Les sous des ventes de collectors seront directement réinjectés dans la réédition au format 'classique' et dans le tome 3 !
Je vous laisse avec toutes les informations ici !




9 commentaires:

  1. Rahhhhhhhhh j'ai PEUR de ne pas aimer. C'est tout bête mais c'est vrai que j'essaie d'acheter uniquement si je suis sure d'aimer parce que bon, hein, je suis pauvre!^^ Mais toutes ces chroniques élogieuses qui se succèdent devant mes petits yeux...

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    1. Je comprends tout à fait cette peur ! :D J'ai passé cinq ans sans foutre les pattes sur un bouquin (à part les valeurs sûres genre les Princes d'Ambre) parce que padessous, du coup je compatis très fort ! Enfin là, du coup c'est juste les réservations pour les collectors, le paiement se fait en fin d'année. Ca laisse le temps d'économiser.
      Au pire, une édition numérique est prévue aussi, plus tard (je sais pas quand, par contre), comme ça devrait être à moindre frais, tu peux toujours attendre celle là ? Ou même l'édition normale non collector devrait être plus abordable aussi. :D

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  2. Pascal Doisteau Frérot13 mai 2015 à 12:14

    ouais tonton c'est le bossssssssssss !!! :v
    Et lonnnnnnnngggggg vie a ton blog !

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  3. Aaaah j'ai hâte de lire ! C'est le genre de bouquins qui m'intéressent beaucoup ! J'avais déjà lu un livre un peu dans le style (pas mal de personnages qui croisent la route du héros, voire des héros, etc) et j'avais adoré ! Bon malheureusement l'auteur n'a jamais voulu finir... Mais ici je sais que ça sera fini et j'attends impatiemment l'édition collector ! 8D

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  4. Yeaaaaah, vive LDT ! Je n'ai lu que le premier tome mais putain la claque, quoi ! Quelle beauté, que d'émotions, que de aaaah ! J'ai le tome 2, et je compte bien le dévorer tranquillou cet été (les dernières vraies vacances de ma life aussi, compassion) !

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    1. Owi !! :D Marathon LdT pendant les vacances ! J'espère qu'il te plaira aussiii, même si je n'en doute pas, en vrai ! :B

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  5. Merci pour ce très touchant retour. :)

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