17 avr. 2016

Simetierre








Auteur : Stephen King
Editeur : Le Livre de Poche
Format : Broché (poche)









Couverture :
Bon, moi, je vois un chat, alors forcément ça ne me fait pas peur, j’ai même envie de dire que c’est trop mignooon ! C’est mignon, un chat ! Quoi, comment-ça, ce n’est pas le sujet ? Bon, ok. J’aime assez cette couverture. Je lui trouve un côté un peu inquiétant grâce à l’effet de flou et au contraste entre le chat noir et ses yeux très clair qui sont mis en avant. Il y a juste le nom de l’auteur, énooorme  et écrit en rose vif qui me fait rire. Ce n'est pas très inquiétant, le rose !

Résumé :
Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s'installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux "simetierre" forestier où des générations successives d'enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce "simetierre", tout au fond de la forêt, il en est un second, et c'est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses. Bientôt, le drame se noue, et l'on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l'on voudrait s'arracher à cette lecture...

Avis :
Par curiosité, j’avais rapidement parcouru la page consacrée au livre sur une célèbre encyclopédie en ligne. Fait intéressant, Stephen King n’avait pas voulu publier ce livre car il le trouvait trop sombre, avant de changer d’avis ensuite. Et honnêtement, il avait raison, parce que sombre, ça, Simetierre l’est.

Au départ, je n’en était pourtant pas tellement convaincue car les prémices de l’intrigue me laissaient plutôt penser que j’avais affaire à une histoire très classique à base de malédiction et de cimetière indien. Et puis l’histoire avance doucement et chaque élément se met en place pour construire quelque chose de bien plus impressionnant. S. King, avec son habituel style assez incisif, met en place un vrai crescendo dans l’horreur et le glauque. Cette tension arrive vraiment progressivement, et même si on pourrait avoir l’impression que l’histoire n’avance que très lentement, c’est uniquement pour que l’auteur puisse mettre en place tout ses éléments et construire l’ambiance inquiétante de son univers.

Ici, on peut vraiment le dire : Âmes sensibles, s’abstenir. Ce ne sont pas les rares descriptions de blessures crues un peu spectaculaires qui me font dire ça, mais bien le thème même du livre : La mort. Dans Simetierre, elle est présente du début à a fin sous toutes ses formes, y compris les plus dures et éprouvantes psychologiquement. Et l’auteur joue beaucoup (comme à son habitude) avec les traumas en tout genre pour faire avancer son histoire, développer ses personnages… Cette omniprésence confère une vraie atmosphère au texte qui en devient sombre et oppressant. C’est précisément cette ambiance lourde qui a rendu Simetierre si prenant à mes yeux. La tension était de plus en plus présente durant ma lecture et j’avais bien du mal à lâcher le livre. A tel point que j’en ai lu les derniers chapitres au travail, incapable que j’étais de me concentrer sans avoir le fin mot de l’histoire.

Le seul souci que j’ai pu rencontrer au cours de cette lecture a été avec les personnages. Bien qu’ils soient plutôt bien développés, j’ai trouvé qu’ils collaient un peu trop à l’archétype de la famille américaine parfaite sans jamais vraiment sortir de leurs rôles bien définis : Les hommes sont logiques, posés et réfléchis, cachent leurs sentiments car les sentiments, c’est mal… Et les femmes, justement, sont hyper-émotives (surtout Rachel, et boudiou que c’est énervant, parfois), pas rationnelles pour deux sous… Du coup, j’avoue que je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages et j’avais plutôt envie de leur coller des bonnes baffes dans la figure pour les secouer et les faire sortir un peu de leurs rôles bien formatés ! En conséquence de quoi la tragédie qui va frapper les Creed ne m’a pas marquée plus que ça. Je n’avais pas vraiment envie de compatir avec les personnages, et c’est un peu dommage.

Personnage préféré :
J’ai bien apprécié Ellie, la fille ainée de Louis et Rachel Creed. Bien que son rôle dans l’histoire soit très discret, je l’ai trouvée sympathique et assez amusante par son dynamisme. Le thème du livre étant la mort, elle va grandir et apprendre toute la signification de ce mot, d’abord à travers son chat, Church. Ayant toujours vécu avec des chats (que j’adore, si ça vous avait échappé), j’ai pu me retrouver un peu dans l’inquiétude de cette petite fille face à la potentielle disparition de son animal. J’ai aimé l’écriture de ses réactions et l’évolution de son état d’esprit sur le sujet.




Encore une fois, Stephen King sait construire une intrigue efficace, qui prend son temps pour mieux poser une ambiance vraiment lourde et angoissante. Simetierre est même particulièrement sombre, porté par l’habituel style direct de son célèbre auteur. Je regrette juste que les personnages restent un peu trop collés à leur archétype de famille américaine classique et n’en sortent pas un peu plus.

3 commentaires:

  1. Ouiiiiiiii les sentiments c'est le maaaaaaaaaallllll :v voila!

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